
Vous l’avez certainement lu ici ou sur mon compte instagram : mon chéri et moi sommes propriétaires ! Eh oui, ça a été un parcours rempli de hauts et de bas, plein de craintes aussi, mais nous sommes enfin dans notre chez-nous et j’ai le recul nécessaire pour tout vous raconter de A à Z. Je reçois de nombreuses questions sur les Carrés de l’Habitat via Instagram car je les ai identifié dans plusieurs publications, alors j’espère que mon expérience vous aidera à faire votre choix de leur faire confiance ou non.
AVANT
Mon chéri et moi nous sommes pacsés le 1er février 2019. Très peu de temps après, on se rend compte que grâce à mes deux années précédentes de galères, nous bénéficions du prêt à taux zéro à un pourcentage intéressant, on se dit que c’est donc un super moment pour devenir propriétaires. Commencent alors des calculs pour savoir ce que nous serions dans la capacité de rembourser, et donc le montant global du prêt. Il faut savoir que le prêt à taux zéro n’est possible que pour les projets neufs ou les rénovations anciennes, pour un premier investissement on préfère l’assurance du neuf, et les frais de notaires réduits qui vont avec !
On en vient à chercher des projets, des promoteurs… On cherche une maison individuelle, et avec notre budget peu élevé pour la région, on pense à Mikit, le promoteur qui te donne les 4 murs de la maison mais où tu fais tout le reste toi-même avec des tutos vidéos. Le commercial Mikit ne nous convainc pas, ni par le terrain qu’il propose, ni finalement par le tarif, qui était aussi élevé qu’une maison terminée alors que tu termines tout toi-même.
On décide donc de contacter un promoteur local : MCA, maisons et chalets des Alpes. Un promoteur avec une très bonne réputation, qui nous fait visiter un chantier et une maison qui sont très bien. Le terrain qu’il nous propose est en bord de nationale avec un pylône électrique dans le terrain juste à côté. On ne rêve pas vraiment mais rien de rédhibitoire sur le moment, le commercial nous propose des plans d’une maison dans notre budget, et nous n’avons pas du tout réussi à nous projeter, impossible de caler nos meubles (pourtant ni nombreux ni encombrants) dans la pièce à vivre.
En cherchant des projets sur de nombreux sites, je tombe encore sur cette même annonce que je n’ai même pas ouvert car ce n’était pas une maison individuelle, mais la photo projet me plaît et j’ouvre finalement. C’est le promoteur Carrés de l’Habitat qui propose un projet original : une immense villa carrée coupée en 4 pour faire 4 duplex avec jardin et grand garage. Le projet m’attire mais j’ai peur du lieu mentionné, j’ai vécu toute ma vie dans ce département mais je n’ai jamais entendu parler de ce village. Pour mon chéri c’est un peu l’inverse, le lieu ne lui fait pas peur, mais le projet ne l’emballe pas : on se voyait vraiment en maison individuelle ou au pire mitoyenne par le garage.
On décide quand même de contacter ce promoteur pour en savoir plus, quelques jours après nous avons rendez-vous sur le champ où le projet verra le jour, nous rencontrons une commerciale absolument adorable, elle nous vend très bien le projet et éloigne nos craintes. Nous avions peur du bruit d’autant de voisins : « les nouveaux logements sont vraiment très bien isolés ». Nous avions peur d’éventuels frais de copropriétés : « il n’y aura que très peu de parties communes, vous pourrez prendre un syndic bénévole, ça ne vous coutera presque rien ». Elle dit que nous serions livrés en novembre 2020. On prend quelques temps pour réfléchir et la commerciale nous propose de nous emmener sur un chantier colossal de ce promoteur : Alby sur Cheran. Avant d’y aller on se renseigne sur les avis et on trouve quand même de nombreux avis négatifs, on se dit que les gens se plaignent plus facilement sur internet et ne le disent pas forcément quand c’est positif. On voit des choses qui ont l’air bien particulières au terrain, de gros problèmes de finitions aussi. Il faut savoir que les Carrés de l’Habitat proposent plusieurs niveaux de finition : brut, prêt à peindre, ou terminé. Je sonde mon père qui est artisan rénovateur, il serait d’accord pour nous aider si on se lance, mes beaux parents aussi. Nous n’aurions pas pu nous permettre de prendre une autre finition que brute de toute façon, ils ajoutaient 15 000€ pour poncer les murs, les peindre, poser les sols et la faïence. Nous visitons donc ce chantier d’Alby sur Cheran, et décidons de nous lancer. Le 1er mars 2019 nous réservons le duplex-jardin qui nous plaît le plus dans ce village que je ne connaissais pas (c’est tellement petit aussi!). La commerciale nous annonce que nous serons livrés en novembre 2020, et que comme nous prenons brut, nous pourrons avoir les clefs un peu avant pour finir le chantier.
On trouve une banque qui nous suit pour le projet, on lui explique qu’on sera livrés en novembre 2020, la banque nous propose de décaler le début du prêt à mai 2021 pour que nous ayons quelques mois sans loyer et sans crédit pour nous consacrer sur les travaux et l’aménagement. On est contents et sereins car ça se coordonne bien.
PENDANT
Les travaux mettent du temps à démarrer, on n’a pas encore signé chez le notaire qu’on a rendez-vous pour l’aménagement de notre logement. On choisi de déplacer des prises, d’ajouter des RJ45, on fait motoriser les volets roulants et surtout on modifie la taille des pièces de l’étage : on agrandi la salle de bain et on rétrécie un peu les chambres de 16m2 pour pouvoir se créer un dressing. On ne voit vraiment pas arriver le rendez-vous chez le notaire et on commence à s’interroger, apparemment une erreur administrative. On y va finalement en novembre 2019 soit 8 mois après la réservation du bien. Dans la foulée, on a une réunion pour rencontrer nos futurs voisins, on s’entend vraiment très bien avec ceux à côté de nous et ceux en diagonale, on est rassurés. A l’heure où je vous écris, j’ai l’impression que presque toutes les autres personnes que nous avons vu ce soir-là se sont désistées.
Le temps passe, on a l’impression que les travaux traînent… Et puis le covid arrive. Vous connaissez la suite : confinements, télétravail… On avait très peur de potentiels retards, mais finalement nous étions rassurés car autour de nous tous les chantiers avançaient à une vitesse incroyable ! Nous ne pouvions pas toujours aller voir le chantier car à l’époque des attestations de déplacements, nous n’avions rien à faire dans ce secteur. Un jour nous avons pu aller voir et malheureusement rien n’avançait… A chaque fois que l’on venait on repérait très peu de changements alors au bout d’un moment j’ai dit à mon chéri que je ne voulais plus venir. La communication était inexistante, je me suis battue depuis le début pour être dans la boucle des mails d’informations mais ils n’ont jamais pris en compte mon adresse. Nous posions des questions qui restaient souvent sans réponse auprès de la chargée de clientèle. La commerciale que nous avions beaucoup apprécié au début était partie depuis un moment, nous la comprenons.
Au fil des mois nous comprenons que le chantier prend un retard considérable… Nous avons eu notre visite cloisons en novembre 2020, le mois où nous devions être livrés initialement, et pour tout vous dire toutes les cloisons n’étaient pas terminées (plus tard à la remise des clefs nous nous sommes rendus compte d’une bourde de leur part quant à un interrupteur qui arrivait en plein derrière notre four). A la fin de la visite cloisons, je fais part de nos inquiétudes au conducteur de travaux et lui explique que nous devons absolument pouvoir y vivre avant mai 2021. Pour que restions agréables, il nous fait penser que nous serons livrés en mars, ce qui reste crédible à ce moment-là.
En janvier, on reçoit un mail qui nous annonce que nous serons livrés en juin. Imaginez la colère qui monte ainsi que l’angoisse quant à notre situation financière : nous comprenons que nous allons devoir payer notre loyer actuel + le crédit dès le mois de mai. Nous ne comprenons pas qu’en deux mois ils aient pris 3 mois de retard. Nous nous sentons abandonnés par notre promoteur, nous sommes en colère, le covid est toujours l’excuse mais nous trouvons qu’il a bon dos!
Gros coup de stress car nous avions demandé de l’aide à mes beaux parents et à mon père pour les travaux, et chacun ayant des obligations professionnelles on a dû leur demander de décaler leurs venues. Quelques semaines après on nous propose la date du 30 juin pour la remise de clefs, on valide cette date, mon chéri pose une semaine de congé pour commencer les travaux, mon père se dégage du temps aussi. On fait le tour de la maison le jour de la remise de clefs, on distingue pas mal de choses qui ne vont pas : toutes les poignées des fenêtres sont abîmées et quelques vitrages à changer, certainement abîmés par ceux qui ont fait le revêtement (on a appris plus tard qu’ils n’étaient pas du métier…).

Il faut savoir qu’au moment de la remise des clefs, notre jardin est un monticule de terre, les accès ne sont pas goudronnés, nous n’avons pas de boîte aux lettres, pas les 2 mollocs promis, pas d’éclairage dans les communs. A ce moment on s’en fiche presque car la seule chose qu’on veut c’est commencer les travaux pour être chez nous le plus vite possible. Mon père arrive avec sa remorque pleine d’outils de chantier, et la personne représentant Carré de L’habitat nous dit que malheureusement un ouvrier a volé la clé de notre garage donc nous ne pourrons rien entreposer dedans avant la semaine prochaine, le temps de commander une autre serrure. On se débrouille, mais ça fait beaucoup d’un coup.

Pendant les travaux, ça se passe plutôt bien, on ne peut pas dire que les finitions soient impeccables (on a dû péter un bout de dalle car ce n’était pas plat et on ne pouvait pas poser le parquet sinon), mais pas de mauvaise surprise. Mon père, mes beaux-parents et mon chéri ont vraiment travaillé dur pour qu’on emménage le plus vite possible et qu’on libère l’autre appartement. Je viens de penser à quelque chose : un des ouvriers nous avait laissé comme cadeau de bienvenue une bouteille remplie de pisse cachée sous notre escalier, trop sympa..!


Nos amis Camille et Cédric nous aident merveilleusement à déménager 3 semaines après le début des travaux. On s’installe, et très vite on remarque un problème plutôt inquiétant… De l’humidité sur un mur où ne passe pas d’eau ! On commence à s’inquiéter car si c’est un problème lié au chauffage au sol, il faudra détruire notre pose de carrelage… Un plombier Carré de l’Habitat vient, relève notre compteur d’eau et de chaudière, et nous dire qu’il reviendra plus tard pour constater si c’est une fuite. Plus les semaines passent plus les tâches reviennent et s’étendent, je me sens totalement oubliée par mon promoteur qui m’a vendue du rêve, je n’arrive pas à me sentir bien chez moi tant que ce n’est pas résolu car j’imagine de gros travaux de réparations et j’angoisse. Un soir je craque par mail et le « chef des plombiers » me prend au sérieux et vient dès le lendemain. Il s’avère que les ouvriers Carré de l’Habitat ayant posé les toilettes du rez-de-chaussée ne les ont pas bien monté, ce monsieur démonte puis remonte tout comme il faut et change une pièce, on est tellement soulagés ! Un grand merci aussi à Jérémy G qui travaille avec les chaudières livrées par les Carrés et qui m’a beaucoup rassuré et aiguillé sur Instagram.
En octobre, une de mes voisines sonne chez moi et propose une réunion avec notre syndic (dans ma tête je me dis « on a un syndic ? Avons-nous eu le choix ? »), en fait, Carré de L’Habitat impose un syndic, et libre à nous de le dégager ou non lors de la première Assemblée Générale. Heureusement que cette voisine s’est bougée les fesses car normalement on aurait dû avoir notre première Assemblée Générale beaucoup plus tôt, mais nous l’ignorions tous. Au vue des tarifs proposés par ce syndic et le peu de parties communes, on se renseigne pour une autre forme de syndic, mais je vous passe les détails, vous allez comprendre pourquoi je vous raconte tout ça.
Lors de l’Assemblée Générale chez Citya à Annemasse début novembre, on apprend que les Carrés de L’habitat ont dit à la majorité de nos voisins qu’ils offraient les frais de syndic pendant 2 ans (ça donne tout de suite envie de les garder, comme ils proposent des frais à 5000€ l’année alors qu’ils n’ont clairement pas grand chose à gérer). Comme prévu, la majorité vote pour que ce syndic reste et surprise : Carré de l’Habitat n’offre pas les frais ! Le syndic Citya essaye de nous rassurer en nous disant qu’ils vont nous défendre, faire en sorte que tout soit niquel. Un peu plus tard, on réalise que plusieurs de nos voisins n’avaient jamais reçus le recommandé pour venir à cette réunion : eh oui, tous les courriers avaient été envoyés aux anciennes adresses alors que nous y habitions pour la plupart depuis juillet.
Au moment où j’écris cet article, la personne chargée de notre copropriété chez Citya vient d’être renvoyée car il n’a vraiment rien fait pour nous. En 7 mois il n’a pas été capable de nous envoyer le compte rendu de l’assemblée générale, alors imaginez prendre notre défense…. Je souhaite vraiment que la personne qui le remplace puisse nous défendre comme il se doit, je m’engage publiquement à changer mon avis Google sur Citya Annemasse dès que j’aurai vu quelque chose bouger, vous êtes témoins.
Concernant les parties communes : toujours pas de goudron devant chez moi (ça devrait être fait dans la semaine mais on ne sait jamais avec eux), pas d’ADSL, nous avons eu 1 molloc au lieu de 2 sur la notice de vente, mon jardin n’est ni fait ni à faire, nous n’avons pas de clôtures, pas d’arbre fruitier promis. Nous avons appris il y a quelques semaines que notre eau potable n’était pas hors gel, nous sommes en Haute Savoie bordel… Nous avons aussi appris que deux murs de soutènement avaient déjà bougé de 1cm en moins d’un an, ce qui est très grave. Ils ont injecté une sorte de produit pour régler le problème mais vous vous rendez compte des dégâts qu’il y aurait pu y avoir ?


Ce qui m’énerve le plus c’est vraiment le jardin car tant qu’il nous manque de la terre nous ne pouvons pas attaquer les travaux pour mettre nos clôtures (celles que nous avons acheté nous-mêmes du coup), et sans clôtures nous avons du vis-à-vis, nous ne pouvons pas profiter pleinement de notre extérieur, et nous sommes moins sereins pour faire sortir nos chats. Le pire c’est qu’à un moment nous avions plus de terre qu’actuellement mais les ouvriers de Carré de l’Habitat ont tout dégommé en mettant les bordures de terrain… 4 conducteurs de travaux différents depuis le début et il faut tout réexpliquer à chaque fois, c’est une vraie galère. Nous ne savons toujours pas si nous aurons réellement de la terre par Carré de l’Habitat (qui a missionné l’entreprise Megevand), car nous avons eu 3 dates reports…
Je vous tiendrai informés de la suite des choses, j’aimerais vraiment que ça bouge car je ne me vois pas passer un été supplémentaire comme ça. En attendant je voudrais que cet article soit lu par un maximum de personnes, je ne fais pas une généralité sur le promoteur mais je raconte mon expérience en toute transparence. Que penseriez-vous d’un article où je donne la parole à tous mes voisins ?
Bonjour,
bon sang de bon soir, quelle galère !!
Je viens d’entendre les mêmes problèmes que le votre, à l’émission de Julien Courbet sur la 6 (à 11h30) je crois que cela s’appelle « Ca pour vous arriver »
Le problème était ardu avec d’autres soucis pour les propriétaires tout aussi démunis que vous l’êtes. Perso, je contacterai l’émission (avec vos voisins). Cela ne peut que faire bouger les choses.
Voili, bon courage et bravo pour votre motivation.
Yamina
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